Titre : Inspiration Eternelle: Un Regard Profond sur la ‘Parashat Ki Tisa’

Il y a des expériences dans la vie qui sont à la fois universelles et profondément personnelles. De telles leçons sont inscrites dans les pages du livre d’Exode, plus précisément dans la paracha intitulée ‘Parashat Ki Tisa’ (Exode 30,11 – 34,35).

Les enseignements centraux de ‘Parashat Ki Tisa’ se concentrent sur une série de commandements divins, l’acte tragique du Veau d’Or et la prière d’intercession de Moïse. A travers ces histoires remarquables, nous sommes confrontés à l’humanité dans toute sa complexité—ses merveilleuses possibilités et ses égarements désespérants.

L’histoire commence lorsque Dieu charge Moïse de collecter un demi-shekel de chaque adulte israélite, un acte qui symbolise une contribution égale au maintien du sanctuaire sacré — le Mishkan. C’est une puissante leçon d’inclusivité et de responsabilité partagée, affirmant que tout le monde a un rôle précieux à jouer dans la communauté, indépendamment de sa richesse ou de son statut social.

Nous nous aventurons ensuite dans la vallée sombre de la faute, où le peuple juif, dans un moment de désespoir et d’impatience pendant l’absence prolongée de Moïse, décide de fabriquer le Veau d’Or (עגל הזהב). Leur gravissime transgression est un reflet de la condition humaine, une illustration déchirante de l’inclination naturelle de l’homme vers des choix autodestructeurs malgré la profondeur de l’amour, de la miséricorde et de la grâce de Dieu.

Considérons une parabole simple mais éloquente pour mieux comprendre cette idée: Un père donne à son fils de jeunes pousses d’un arbre fruitier, et l’encourage à les planter et à prendre soin d’eux. Au fil des jours, le fils s’émerveille de voir les pousses se transformer en arbres en plein essor, portant de magnifiques fruits. Néanmoins, dans un moment d’impatience, le fils arrache les arbres, tout simplement parce qu’ils ne poussent pas à son rythme désiré. Tout comme le père dans cette parabole, Dieu regarde avec tristesse l’Homme détruisant La précieuse relation qu’Il a cultivée avec tant de patience.

Enfin, nous nous émerveillons de la prière ardente de Moïse (תפילה של משה). Malgré la gravité de la désobéissance des Israélites, Moïse fait le choix surprenant de plaider pour eux devant Dieu. C’est une leçon sur l’intrépidité de l’intercession et le potentiel de la repentance et du pardon (תשובה וסליחה).

Dans notre contexte moderne, ‘Parashat Ki Tisa’ nous invite à examiner notre propre comportement, nos erreurs et la façon dont nous choisissons de les corriger. Sommes-nous inclusifs et conscients de notre responsabilité envers la communauté, tout comme le commandement du demi-shekel nous l’enseigne ? Comment répondons-nous à nos propres « Veaux d’Or » – ces idoles que nous créons dans moments de peur et d’impatience ? Surtout, sommes-nous prêts à intercéder pour les autres, pardonner et chercher le pardon comme Moïse l’a fait ?

Dans un monde qui est souvent divisé et inégal, créer une communauté où chacun participe et compte, confronter nos erreurs avec humilité et courage, et être prêts à pardonner et à être pardonnés, sont des leçons nécessaires et pertinentes que nous pouvons tirer de la Parashat Ki Tisa. Puissent ces réflexions inspirer notre chemin spirituel et nous conduire vers la réalisation de nos meilleures potentialités humaines.

Sources : Shemot / Exode 30,11 – 34,35